Un plumeau en plumes d'aitvaras à la main, Noreen fredonnait une vieille chanson en faisant mine de faire les poussières sur ses étagères, c'est à dire qu'elle en déplaçait la poussière d'un niveau à l'autre. L'hiver ne pouvait la rendre que joyeuse, apportant son lot de maladies et blessures. Non pas qu'elle ne fut spécialement sadique, mais qui disait maladies disaient pauvres enrhumés par des chauffages insuffisants et des virus galopants, et blessures disait foulures et os fêlés (voire brisés) sur des plaques de verglas, disait donc une marée de clients qui bien que démunis venaient ramper chez elle, à ses pieds. Disait argent qui rentrait dans ses poches et qui lui permettraient entre autres de ne pas souffrir du froid, elle.

J'aaavions trop couru les bals, j'aaaavions couru les bâââls, la digue dondaine, Et les jolis garçons !

En somme, les affaires marchaient bien ces derniers temps, et ce quelque soit la saison. Il y avait toujours quelque chose à soigner. Du rhume des foins printanier, à l'épidémie de diarrhée et de diabète en automne en passant par les angines dues aux climatisations en été, il y aurait toujours des malades, des touristes trop curieux et des superstitieux qui chercheraient par tout moyen à se protéger des Incarnations de cette ville. Et elle, à jamais, resterait jeune, resterait preste de corps et d'esprit, à profiter à jamais de ce monde. Cette perspective réjouissante en tête, elle redoubla de pirouettes et dépoussiéra un peu mieux les bocaux dans lesquels des langues de tritons et des yeux de lézards flottaient. Ses fredonnements furent arrêtés par un gouffre d'air glacé. La porte venait de s'ouvrir sur un homme avec une canne.

Et bien mon mignon ~ ? Un problème de patinage pas tellement artistique, huhuhu ~

• L'homme errait depuis quelque temps dans le Hansel, il avait eu vent d'une certaine boutique qui s'y trouvait, une boutique.. intéressante. Il n'eut pas grand mal à la trouver, suivant son instinct et esquivant habilement les encombres du Disctrict. Arriver devant la porte il pris une inspiration. Ce qu'il pouvait déjà apercevoir à travers les vitrines lui firent rappeler des centaines de choses et lui firent se poser milles et une questions.
• Il poussa alors la porte, s'engageant dans la boutique. Il fut occupé à observer les divers produits entreposés à ses cotés quand une voix féminine l'interpella, le tirant de son observation. Avant même d'avoir bien rapporter son regard sur la femme qui lui parlait les mots prononcés lui donnèrent une idée sur la personne. "Mon mignon" ? L'homme ne put s'empêcher un léger rictus amusé d’apparaître en coin de son visage. La femme qui tenait les lieux lui sembla curieusement jeune pour le genre de la boutique. Elle était rousse avec des cheveux mi-long, légèrement frisées sur les pointes et ses yeux semblaient pleins d'énergie. Elle lui fit ensuite une remarque à peine camouflé sur sa.. "situation". Lui, loin de s'en vexer y aperçu une possibilité intéressante...

"Yes indeed, I'm suffering from my leg since years. Have you something that might free me of my injury?"

• Il avait pris une voix bien moins assurée que ses rencontres précédentes et alors qu'il avait commencer à parler il avait aussi légèrement avancer vers elle, s'aidant beaucoup de sa canne. Elle n'avait put le voir se déplacer à l'extérieur et donc elle ne pouvait savoir si il jouait la comédie.

La voix mal assurée par la douleur surement -il n'y avait qu'un homme ppour geindre autant sur une douleur- lui aussi attaqua dans le vif du sujet.
Yes indeed, I'm suffering from my leg since years. Have you something that might free me of my injury?

Depends. Dyou have enough money ? gouailla-t-elle en lui faisant déjà signe de le suivre en arrière boutique d'où elle pourrait l'ausculter mieux, dans une pièce spartiate où se trouvait une table d'examen et quelques placards muraux en guise de tout mobilier.

• Il fut assez satisfait de la réaction qu'eut son interlocutrice, les choses aillaient plutôt dans son sens pour le moment. Il se stabilisa avant de répondre, reprenant un peu de hauteur. Si il avait assez d'argent ? Quelle ironique question se dit-il, ayant un léger sourire à cette réflexion.

"Well it depends on the price of your items but.."

• Il eut alors une voix plus affirmer quand il prononça les mots suivants.

".. yes, I think i'll have enough"

• Fini-t-il, laissant la parole à la gérante des lieux alors que ses yeux se mirent à observer une nouvelle fois les différents produits et objets de tout genres entreposés ici. C'était une belle collection, très intéressante qui plus est.

Yeah yeah, you think.

Quelqu'un qui arrivait si sûr, bien habillé, l'air élégant ... Il devait avoir du pognon lui et elle le saignerait à blanc. Elle aurait assez d'argent pour s'acheter un nouveau bouc, le dernier ayant dû rendre l'âme pour un sabbat, du matériel, des plantes. Ah, qu'il serait heureux d'être escroqué au profit des autres, et au sien en premier ! Elle se tourna d'ailleurs vers lui, un poing sur la hanche, l'autre appuyé contre l'embrasure de la porte derrière le comptoir, plissant son joli nez sur une mimique de malice.

Bon, bon, je sais qu'on est bien ici, et que les pattes de poulet sont superbes en cette saison, mais si tu veux que je te soignes, mon gros, va falloir passer en arrière boutique ! Allez, hop hop !

• Il n'eut pas de réaction face à la réponse de la gérante, parvenant à maîtriser ses émotions. Si il en avait eu une elle se serait surement traduite par un sourire, elle allait dans son sens et devant, en ce moment, le prendre pour quelqu'un de très riche. Il fut assez surpris par le changement soudain de langue mais eu cependant un léger sourire plus comme un spasme quand elle le surnomma à nouveau. Si elle semblait bien être quelque chose c'était têtu et il se doutait qu'il ne l'empêcherais pas de lui donner ces surnoms ridicules donc il tentait tout bonnement de les ignorer.
• Il hocha cependant la tête, ayant abandonné du regard les diverses choses éparpillées dans cette boutique pour rapporter son attention sur l'apothicaire.

"Bien sur, je vous en prie."

• Dit-il, montrant qu'il était d'accord pour la suivre mais la laissant lui montrer le chemin bien qu'il se doutait de se dernier. Il avait décider de garder le vouvoiement même si elle se permettait de le tutoyer, ce n'était pas dans son intérêt de se montrer plus proche que nécessaire.

La sorcière eut un moment d'attente, une expression impatientée sur le visage puis se décolla de l'embrasure de la porte d'un coup de rein avant de s'en décaler de deux pas dont ses ballerines étouffèrent le bruit. Puis, brutalement, elle déploya ses deux bras vers la porte, les agitant avec exaspération. Elle maintint la pose un instant avant de croiser les bras sur sa poitrine, un fin sourire sur les lèvres.

Y a pas que les jambes qui marchent pas, hein mon agneau ~ ?

• Le sorcier remarqua de l'agacement chez l'apothicaire, cette observation fut vite confirmée par une énième remarque sèche. Il dut se retenir pour ne pas serrer les dents mais il perdit tout de même son sourire. Elle ne lui marchait pas encore sur les nerfs mais ses paroles n'étaient pas non plus sans effets surtout que pour l'instant il avait essayer d'être correct jusqu'au bout.

• Bon, plus vite il aurait passer cette porte, plus vite il aurait un "remède" utile ou non et plus vite il en apprendrait sur cette endroit et sa gérante. Il fini cependant par avoir un léger souffle d'ironie à la remarque de son interlocutrice, non pas parce que cette dernière lui avait fait rire mais.. parce que même si elle était loin d'être agréable les choses allait dans son sens. Il se méfiait quand même un peu, elle ne pouvait tout de même pas être si naïve, si ?

• Il commença donc à se diriger vers la porte, s'aidant fortement de sa canne pour que sa démarche difficile ne se voit le moins possible.

Elle le regarda boiter lamentablement jusqu'à elle, puis elle le précéda dans l'arrière boutique où la table d'examen trônait, reine, désespérément plate. Aucune réelle décoration, ni d'éclairage autre que celui de néons blafards au plafond, il y avait pourtant quelques placards et un évier où se laver les mains, ainsi qu'une porte donnant surement sur une autre salle d'arrière boutique.

Elle roula ses manches et tira du pied un marchepied pour aider l'homme à monter sur la surface qu'elle tapota de la main.
Allez zou, grimpe. ordonna-t-elle en s'éloignant déjà, presque, vers l'évier, où elle rinça rapidement ses mains sous l'eau glacée.

• L'homme s'exécuta à la demande de l'apothicaire bien que le ton de cette dernière commençait à l'agacer. Il en profita pour observer discrètement la salle en attendant que la gérante ait fini. Cet pièce lui semblait assez pauvre, même l'éclairage laissait à désirer. Pourtant il était loin de penser cette femme dans une situation précaire. Non.. dans ce genre de ville elle devait plutôt plumer beaucoup de personnes. Il sourit à cette réflexion, lui n'avait nullement besoin de ça.

• Après une minute d'observation il rapporta son attention sur elle. Il voulait voir ce qu'elle allait faire pour essayer de cerner quel genre de personne elle était dans cette ville étrange et.. aussi si elle savait faire son boulot. Car il n'avait pas encore écarté l’hypothèse de l'arnaqueuse qui fait semblant!

Ses mains rincées et rougies par l'eau qui était définitivement trop froide, elle se mit à fouiller rapidement les placards avant de se rapprocher de la table d'examen. Repérant la canne, elle la prit d'à côté de l'homme.
T'as pas b'soin de ça pour le moment, allez, hop.
Et sans plus de manière, elle jeta la canne plus loin.
Maintenant ... dit-elle, le visage clair, les mains sur les hanches, l'air pressée de s'atteller à la tâche lorsque ...

*Sschlingk !*

Sortie de derrière son dos, la pointe du couteau frappa la table entre les jambes de l'homme, ripant sur le métal pour s'y stopper, prêt à se relever et à frapper à nouveau, comme un aiguillon.

Tu vas m'expliquer pourquoi tu ramènes ton gros cul ici alors que tu gambades comme un biquet, mon cochonnet. Je déteste perdre mon temps, surtout lorsque je suis occupée.

• Le sorcier augmenta son attention quand la femme s'empara de sa canne. Il suivit cette dernière du regard surtout le moment où elle l'a je jeta, grimaçant. Il fut tout de même soulagé lorsqu'elle retomba au sol tout à fait normalement. Il commençait tout de même à être assez agacé par la propriétaire des lieux qui piétinait sa patience avec des crampons. L'intéressée s'arrêta étrangement au milieu d'une phrase, laissant un suspense que l'homme ne put que remarquer et désapprécier, il sentait venir le coup tordu..

• Il eut raison de s'inquiéter car l'instant d'après une lame frappa très près de lui, raillant la table avant de revenir vers sa propriétaire. Lui n'avais pas bronché, ayant simplement suivi la lame des yeux, s'assurant qu'il n'était pas en danger avant de rapporter calmement son attention sur son interlocutrice, semblant la défier du regard.

"Eh bien.. On se connais à peine et tu en veux déjà à ma vie ?"

• Dit-il en ayant eu un léger rire, le changement pour le tutoiement était assez brutal et inattendu puis il repris.

"Le service client, c'est pas vraiment la spécialité de la maison. Si ?"

Elle ne le quitta pas des yeux, tendue et grondante comme un orage.
Eh bien.. On se connais à peine et tu en veux déjà à ma vie ? V'là qu'il f'sait l'mariole !
Pas b'soin d'connaître un rat d'puis longtemps pour savoir qu'y vaut plus plus mort que vif voulut-elle lui cracher alors qu'il enchaînait avec un sourire.
Le service client, c'est pas vraiment la spécialité de la maison. Si ?
Évite de faire d'l'humour quand t'as un couteau tout prêt à t'émasculer entr' les pattes, mon chou. Et non, on n'fait pas dans l'service-canular. Et maintenant, soit mignon et répond à la madame ou sinon, t'auras vraiment b'soin d'une canne en r'partant.

Il serait tellement facile que le couteau rippe sur la table. Elle avait justement besoin de reins pour une opération à venir.

• Le mage s'amusait de l'attitude de sa collègue, écoutant cependant avec intérêt ses mots. Cette dernière aimait grandement l'argot, les contractions de phrases et les surnoms "affectifs" apparemment. Il soupira cependant aux menaces ridicules de l'apothicaire puis, sans prévenir il se propulsa avec ses deux mains, désormais à nouveau debout sur le sol.

• Il commença alors à marcher, ne s'éloignant jamais réellement de son interlocutrice, il prit la parole. Accompagné parfois par de petits tocs comment des mouvements de mains pour illustrer ses dires. Sa jambe ne semblait pas du tout le gêner comme l'avait hypothétiser la femme et il semblait assez amusé de la situation, ne voyant aucun coté dramatique à celle ci -ou l'ignorant peut être.-..

"Tu as raison, je peux marcher comme n'importe qui et surement mieux que certains. Mais pour t'éclairer -car même si beaucoup de tes aspects m'agacent tu m'amuse tout de même- je vais te donner un indice : peut être que ce n'est pas toujours le cas."

• Etant en plein mouvement de marche à ce moment il recolla ses pieds d'un geste et se retourna d'une rotation calculée pour finalement s'arrêter devant l'apothicaire, qu'il désigna de ses index.

"Tu devrais surement y réfléchir avant de penser à poignarder dans le dos n'importe lequel de tes clients. Tu devrais surtout savoir à qui tu t'attaque avant de passer à l'acte. Dearie. ~"

• Il laissa échapper de ses cordes vocales un léger rire satisfait.

Surprise par son mouvement brusque, elle se lança en avant. La lame siffle dans l'air, mais rata l'ex-faux-boiteux. ( Merde, l'est rapide. ). Les voleurs n'étaient pas rares dans cette ville "des doux rêves" et nombreux notamment étaient ceux qui voulaient avoir des rêves plus doux grâces aux substances qu'elle gardait. Les junkies n'avait pas d'âge, mais pas de morale non plus. Elle le fixa de ses yeux enflammés, prête à une nouvelle attaque. Elle avait connu des navires, des abordages, des soldats de toutes époques pour qui une femme n'avait pas le droit de dire non à un uniforme. S'il voulait un combat, il allait en avoir un.

Tu as raison, je peux marcher comme n'importe qui et surement mieux que certains. Mais pour t'éclairer -car même si beaucoup de tes aspects m'agacent tu m'amuse tout de même- je vais te donner un indice : peut être que ce n'est pas toujours le cas.
Oh, j'avais raison alors : t'es un cloporte ~
Tu devrais surement y réfléchir avant de penser à poignarder dans le dos n'importe lequel de tes clients. Tu devrais surtout savoir à qui tu t'attaque avant de passer à l'acte. Dearie. ~
Ce fut à elle de rire aux éclats, ses yeux se plissant sur son air de chatte. Lui non plus n'avait aucune idée de qui il attaquait sur son territoire même. Au pire même, il y avait toujours quelque solides gaillards qui lui devaient quelques faveurs.

Ne te plains pas de tes propres conneries, mon chou. Si tu n'avais pas fait cette petite comédie, nous n'en serions pas là. Mais je suis de bonne humeur, alors je vais te laisser te présenter, sale vilain petit menteur.

• L'apothicaire n'avait pas l'air d'apprécier son jeu, pas le moins du monde même. Elle lui lança de nouvelles piques qu'il ignora à nouveau, la laissant exposer sa haine dans le vide. Cependant il eut quand même une réaction aux dernières paroles de la femme. Il se redressa, ses yeux se perdirent un instant. Comme si la phrase de l'apothicaire l'avait plongé sur un problème méritant une réflexion importante. Cette dernière ne pouvait cependant pas savoir quel partie de ses dires l'avait poussé à causer ce moment de silence. En tout cas il repris vite son sourire et rapporta son regards vers la tenante des lieux d'un simple mouvement.

"Eh bien.. Tout d'abords je ne suis pas un sale vilain menteur. Comme je l'ai déjà dit j'ai réellement des douleurs à la jambe. Ce n'est juste pas le cas tout de suite. Et.. pour ce qui concerne mon nom.."

• Il eut un léger rire avant de se présenter.

"On m'appelle Mr.Gold, je suis antiquaire dans la rue commerçante. Pour tout dire.. j'aurais attendu un meilleurs accueil de la part d'une collègue. Peut être que l'on pourrait oublier cet.. 'accrochage' et que tu pourrais me proposer quelque chose pour ce quoi je suis venu?"

• Il tourna légèrement la tête sur le coté et arborait désormais un air bien plus sérieux.